Les prix de vente des céréales à plus de 200 €/t incitent les agriculteurs à vendre dès maintenant une partie de leur récolte 2022, mais aussi leur futur grain 2023.

« Les prix sont historiquement élevés, la dernière fois qu'on a connu de tels niveaux c'était en 2007, et seulement sur les blés de qualité meunière », s'étonne Jean-Pascal Maudet, directeur des Ets Maudet. Ce mois de janvier, les céréaliers sarthois ont pratiquement terminé la vente de leur récolte 2021 -85% de vendu en moyenne pour les clients des Ets Maudet, toutes façons de stocker confondues- ; pour cette année, les blés se maintiennent à 255 €/t après un top de campagne autour du 22 novembre à +30 €/t. A l'origine de cette hausse des cours : une récolte mondiale tendue notamment du fait de la sécheresse aux Etats-Unis ; en Europe, les volumes ont aussi été limités dans les pays de l'Est, tandis qu'en France la quantité s'est maintenue au détriment de la qualité.

Pour la récolte 2022, les prix proposés gardent un très bon niveau, autour de 225 €/t, si bien que les agriculteurs avancent sur cette campagne. « Nos clients profitent des prix attractifs pour couvrir une partie des charges de la future récolte », explique Pierre-Alexis Héquet, responsable achat-collecte chez Agri Négoce. Les Ets Maudet, eux, n'ont « jamais été aussi avancés » avec 25% des achats de blé déjà réalisés.